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Décès du chorégraphe Ousmane Sy, « figure de la scène hip hop »

Il codirigeait le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, au sein du Collectif FAIR-E. Ousmane Sy, figure du monde de la danse et du hip-hop, est mort d’une crise cardiaque, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 décembre.

Figure du mouvement hip-hop en France, le danseur Ousmane Sy est mort, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 décembre, à l’âge de 40 ans.

Depuis janvier 2019, il co-dirigeait le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, au sein du collectif FAIR-E, composé de Bouside Ait Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, et Marion Poupinet.

« Incontournable de la scène hip-hop internationale »
« Il défendait un projet libre, original et créatif, ouvert à tous les publics et à la diversité, basé sur une gouvernance transversale, salue ce dimanche la maire de Rennes, Nathalie Apperé. Ousmane Sy était un précurseur : il a réussi à imposer et faire reconnaître la richesse de la culture hip-hop dans la danse contemporaine. Il était une figure renommée et incontournable de la scène hip-hop internationale. »

Le titre mondial en 2001
D’origine malienne, Ousmane, dit « Babson », a grandi à Antony (Hauts-de-Seine) avant de débuter dans le hip-hop au début des années 1990. En 2001, il décrochait le titre mondial du « Battle of the year » avec son groupe Wanted Posse.

« Il a porté la « French touch » au sommet de la scène internationale en transposant, au centre du défi, la gestuelle androgyne inspirée des boîtes de nuit new-yorkaises, lui rendent hommage ce dimanche ses amis du collectif FAIR-E. Il s’est attaché à traduire en danse sa fascination pour le mouvement concerté d’une équipe de football. Son univers artistique se compose de passements de jambes, de courses croisées, d’échanges transversaux entre le dancefloor et la scène, et d’un irrépressible désir de dépassement de soi à travers le groupe. »

Metteur en scène réputé
Ambassadeur majeur du mouvement house en France, il s’intéressa progressivement aux histoires croisées et aux filiations afro-descendantes de la rythmique house. Ainsi naîtra l’Afro house spirit, empreint de l’héritage des danses traditionnelles africaines et antillaises.

Metteur en scène réputé, l’instigateur des soirées « All 4 House » a notamment formé le groupe de jeunes danseuses Paradox-sal, qui présenteront les créations Fighting spirit, en 2014, ou plus récemment Queen Blood.

« Traversé par la conviction que l’identité s’accomplit au service de l’entité, il a poursuivi par le geste chorégraphique une recherche esthétique influencée autant par le corps de ballet, que l’esprit freestyle du hip-hop ou les combinaisons tactiques du sport à onze. »

À Rennes, il avait fait sensation il y a à peine un an, avec Queen blood qui rassemblait huit danseuses de hip-hop, autour de la question de la féminité, assumée ou subie. Un show qui donnait la pêche et dont on ressortait l’esprit plus aiguisé.

Ces derniers jours, il répétait sa dernière création, One Shot, qui doit ouvrir la 29e édition du Festival Suresnes Cités Danse, début janvier.

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