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De possibles « crimes de guerres » lors de la guerre de Gaza en mai, affirme Amnesty International

De possibles « crimes de guerres » lors de la guerre de Gaza en mai, affirme Amnesty International

Israël et des groupes armés palestiniens de la bande de Gaza se sont rendus coupables de possibles « crimes de guerre » lors de la guerre de cinq jours les ayant opposés début mai, affirme mardi Amnesty International.

Du 9 au 13 mai, Israël et des groupes armés palestiniens se sont affrontés à coup de frappes aériennes sur la bande de Gaza et de roquettes tirées vers le sol israélien.

Au total, ces violences ont coûté la vie à 34 Palestiniens, parmi lesquels six commandants militaires du Jihad islamique (mouvement armé considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne), des combattants de divers groupes armés palestiniens, et des civils, parmi lesquels des enfants, ainsi qu’à une Israélienne.

« Durant son offensive contre la bande de Gaza occupée début mai, Israël a détruit des maisons palestiniennes de façon illégale et souvent sans impératif militaire, ce qui relève d’une forme de punition collective contre la population civile », écrit Amnesty International dans un communiqué.

« Israël a aussi mené des frappes aériennes visiblement disproportionnées qui ont tué et blessé des civils palestiniens, dont des enfants », ajoute l’ONG, en notant que « lancer intentionnellement des attaques disproportionnées […] est un crime de guerre ».

L’ONG dit avoir enquêté sur neuf frappes aériennes israéliennes ayant coûté la vie à des civils. Elle mentionne notamment trois attaques distinctes menées par Israël au premier jour de son offensive contre le Jihad islamique à Gaza, le 9 mai, au cours desquelles trois commandants militaires de la branche armée de ce mouvement ont péri, mais aussi « dix civils palestiniens ».

L’organisation de défense des droits de l’Homme affirme également que les roquettes palestiniennes tirées à l’aveugle vers Israël, fatales à des civils en Israël mais également à l’intérieur de la bande de Gaza, « doivent aussi faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre ».

« Impunité  »
Pressé par l’AFP de réagir à cette accusation, Tariq Selmi, porte-parole du Jihad islamique a dit accueillir « favorablement [le] rapport » d’Amnesty International qui, selon lui, « prouve » qu’Israël « est à l’origine de l’agression ».

« L’ennemi utilise les armes à sa disposition pour tuer des civils palestiniens et nous faisons ce qui est de notre devoir pour nous défendre contre les crimes commis par Israël », a-t-il ajouté.

Selon l’armée israélienne, plus de 1.230 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël entre le 10 et le 13 mai, avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’avait pas réagi au communiqué d’Amnesty International en début d’après-midi.

Israël et des groupes armés palestiniens se sont livré plusieurs guerres depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007, date depuis laquelle Israël impose un blocus sur le micro-territoire appauvri de 2,3 millions d’habitants.

Amnesty International estime que « l’impunité dont jouit Israël pour les crimes de guerre qu’il commet de façon répétée sur les Palestiniens, et le blocus cruel, continu et illégal qu’il impose depuis 16 ans à la bande de Gaza, poussent à davantage de violations et rend l’injustice chronique ».

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