Deux personnes impliquées dans une attaque djihadiste contre un café, qui avait fait 19 morts en août 2017 à Ouagadougou, ont été condamnées à la prison à vie par la justice du Burkina Faso.
« Deux prévenus (…) ont été jugés lors d’une session du mois de novembre et condamnés à l’emprisonnement à vie », écrit le pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes dans un communiqué consulté jeudi par l’AFP.
Ces deux personnes avaient été interpellées lors d’une intervention antiterroriste en mai 2018 dans le quartier Rayongo à Ouagadougou, à la suite d’enquêtes liées à l’attaque contre le café Aziz Istanbul, a-t-il précisé.
Dans la nuit du 13 au 14 août 2017, deux assaillants avaient ouvert le feu sur cet établissement situé sur la principale avenue de la capitale.
Ils avaient été abattus, ainsi que leur commanditaire, en mai 2018, lors de l’opération des forces spéciales burkinabè.
Dix-neuf personnes, dont dix Burkinabè et neuf étrangers, avaient été tuées dans l’attaque du café, selon le bilan officiel.
Parmi les victimes étrangères figuraient deux Koweïtiens, une Canadienne, une Algéro-Canadienne, un Français, un Sénégalais, un Nigérian, un Turc et un Libanais.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à de nombreuses attaques de groupes armés djihadistes, sur la majeure partie de son territoire.
Ces violences ont fait plus de 26.000 morts et près de deux millions de Burkinabè sont déplacés à cause du conflit, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflits dans le monde.
Le Burkina Faso est dirigé depuis septembre 2022 par une junte militaire, avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré.
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