Daniel Chapo, un ancien gouverneur provincial sans expérience d’État et peu connu des Mozambicains jusqu’à sa désignation surprise comme candidat du parti au pouvoir à la présidentielle, va prendre les rênes de ce pays d’Afrique australe.
Sa victoire à la présidentielle du 9 octobre, avec 70,67% des voix, a été annoncée jeudi par la commission électorale, dont la fiabilité est contestée par l’opposition comme par la plupart des observateurs car jugée trop proche du parti Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance il y a un demi-siècle.
Son principal opposant, Venancio Mondlane, a appelé à deux jours de manifestation pour dénoncer des fraudes.
Daniel Chapo doit prendre la tête du pays en janvier 2025.
À 47 ans, il devient ainsi le premier président né après l’indépendance du Portugal en 1975 et le premier à n’avoir pas été un combattant du Frelimo pendant la guerre civile (1975-1992), qui a fait un million de morts et hante encore les esprits.
Diplômé de droit, cet ex-professeur de sciences politiques et présentateur de radio a mené une campagne populaire. De très grande taille, il est visible de loin lorsqu’il fend une foule de partisans habillés en rouge, couleur du parti aux origines marxistes.
Lors de son dernier meeting de campagne dans la banlieue de la capitale Maputo, devant quelques milliers de sympathisants arrivés en bus des environs, il a fait miroiter la construction d’écoles et d’hôpitaux et une économie plus robuste.
Il a aussi promis l’éradication des violences dans la province septentrionale du Cabo Delgado, aux prises avec des attaques armées menées par des groupes djihadistes affiliés au groupe État Islamique depuis 2017.
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