Culture

Dak’Art 2022 : Une palette de créations pour un rendez-vous haut en couleur

– La 14ème édition de la biennale de l’art contemporain a été lancée ce jeudi à Dakar.

Annulée en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, la 14ème édition du Dak’art se tient du 19 mai au 21 juin 2022, en présence de plusieurs responsables dont le ministre ivoirien de la Culture et l’ambassadeur de la Chine dont les pays sont à l’honneur pour cette édition, placée sous le même thème, à savoir Ndaffa # (forger en sérère, une langue locale).

« Forger oui mais que forger ? Dans nos traditions, le forgeron est un artisan qui modèle avec la main du matériau brut (métal) pour réaliser des objets à la fois beaux et porteurs de sens », a insisté le président sénégalais, Macky Sall, à la cérémonie d’ouverture au grand théâtre Doudou Ndiaye Rose de Dakar.

« Forger nous plonge dans la création c’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originelle à un problème », a poursuivi Sall, relevant l’importance de la culture pour penser le développement.

C’est d’ailleurs avec des notes culturelles qu’a été entamée la cérémonie. Une prestation haut de gamme avec la troupe des batteurs de tam-tam Doudou Ndiaye Rose, accompagnée dans sa prestation par des instruments modernes.

L’Orchestra Baobab puis le jazzman Alioune Wade et le chanteur sénégalo-malien, Sidiki Diabaté, se sont succédé en scène pour donner un cachet particulier à la rencontre.

« Plus notre culture on va se l’approprier, plus les enjeux du monde on va les comprendre », a plaidé à ce sujet Moridja Kitenge Banza, artiste congolais, vainqueur du grand prix Léopold Senghor lors de la biennale en 2010.

Revenant sur le motif de sa présence à cette édition, l’artiste vivant au Canada explique : « La Biennale reste le lieu le plus important en Afrique pour les artistes en art visuel pour pouvoir présenter leur travail, connaître le marché de l’art mais aussi rencontrer d’autres artistes du continent et de la diaspora ».

« C’est pour ça que je reviens cette année. Non pas comme artiste mais plutôt comme commissaire puisque j’amène cinq artistes afro-canadiens que je présente à la maison de la culture de Ouakam », a-t-il assuré.

Dak’Art c’est toute une palette de créations et pour la présente édition, 59 professionnels et collectifs de professionnels des arts visuels participent à l’exposition internationale dénommée In.

« L’Afrique de l’Ouest est représentée par 14 artistes, l’Afrique australe par 12 créateurs, l’Afrique du Nord 6 plasticiens tandis que l’Afrique de l’Est et du Centre comptent 6 artistes. L’Océan indien est représenté par un créateur seychellois et la diaspora par 19 créateurs », a relevé le directeur artistique de la biennale El Hadj Malick Ndiaye.

Les pays les plus en vue dans cette sélection officielle internationale sont l’Afrique du Sud (huit artistes), le Sénégal (sept plasticiens), Cuba (cinq créateurs), France, États-Unis (quatre artistes pour chaque pays). Le Bénin et le Cameroun se retrouvent respectivement avec trois artistes chacun. Le royaume du Maroc est représenté par deux artistes. Idem pour la Tunisie.

« Mon œuvre, c’est un très grand œuf de cinq mètres de diamètre. Elle s’intègre dans la ligne de pensée principale de toute l’exposition c’est-à-dire l’idée de forger », a noté Karem Ibrahim l’unique Egyptien participant à l’exposition internationale.

C’est ce genre d’œuvres qui vont remplir les espaces dédiés comme l’ancien palais de justice de Dakar, la mairie de Dakar ou encore le musée Théodore Monod.

Côté Off, des centaines de sites d’exposition sont répertoriés. « Nous avons à peu près 430 sites d’exposition qui peuvent être élargis parce qu’il y a des sites où il y a deux voire trois exposants », a noté Mario Petroni, artiste en charge du volet Off.

Au centre culturel Maurice Guèye de Rufisque (27 km de Dakar) où se tient une exposition en Off, cinq exposants sont programmés. « On voit que la biennale s’étale dans les autres régions notamment sur la petite Côte », a relevé Petroni, assurant que la diaspora n’est pas en reste avec deux expositions en Italie. « Il y a en France, en Hollande et en Martinique aussi », a noté Petroni.

Le Dak’Art c’est aussi une série de concerts à travers les sites. Sidiki Diabaté qui a participé à la cérémonie inaugurale va dans la soirée donner à Dakar le coup d’envoi avec un concert à la place du Souvenir africain.

Alioune NDIAYE

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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