Vous ne vous ennuyez pas, chers compatriotes et hôtes étrangers qui vivez parmi nous? Moi que si! Surtout que les savoureux « Teuyeux de l’ancienne et première authentique Sénégalaise au Palais de l’avenue Baay Seng » nous manquent terriblement. Une résidence que la douce et tendre épouse de l’ex-Chef avait réussi à transformer avec les scintillantes couleurs et les beaux rythmes du pays. Il ne manquait que d’y tenir un taaneber.
Mais il faut reconnaitre que depuis l’arrivée du jeune Président – polygame, on s’ennuie grave. Rien d’intéressant ne s’y passe. C’est certainement parce que l’année 2024 qui va mourir de sa belle mort dans quelques heures a été… macabre. Elle sera certes inscrite au tableau des très mauvais souvenirs. Les plus sinistroses. Les plus dramatiques.
Mais également, elle sera celle de la délivrance avec la mort du Système. Une année de troubles avec des centaines de jeunes gens en prison et d’autres morts sous les balles d’un régime dictatorial pour qui le Sénégal était devenu sa propriété. Et sans aucune pudeur, ses acteurs disaient à qui voulait les entendre, qu’ils ne laisseraient ce pays à des aventuriers.
La suite, on la connait. En deux élections, ces messieurs et dames ont été humiliés et certains d’entre eux, si bruyants dans la prise de parole, l’ont complètement fermé depuis l’installation de la Haute Cour de Justice pendant que leur Champion manifeste l’idée de s’éloigner subtilement de la scène politique. Ça vous fait marrer ?
On se calme ! Avec eux, ce pays avait changé et son intelligentsia dévoyé, relégué au rang de serpillière où l’on s’essuie rageusement les pieds.
La preuve ? Pawlish Mbaye et Ouzin Keita ou Koura Macky grignotaient dans les parts d’audience des grands débats de nos télévisions locales. Des vestiges que l’on ne voit plus, encore moins la cour de communicateurs traditionnels prompte à bouffer à tous les râteliers.
Cela, c’est également une rupture en attendant la transformation systémique que l’on nous promet. Quant à nous autres Kàccoor, nous restons suspendus aux déhanchements poétiques de nos femmes. Lesquelles nous maintiennent en vie malgré la rébellion de quelques égarées qui doutent de leur position de reines pour se mesurer aux pauvres mâles que nous sommes.
Les mêmes, irascibles et furieuses, qui voulaient nous offrir un spectacle de « Taati néen » qu’un vilain préfet a fait foirer. Croyez-moi, si je croise ce zélé fonctionnaire qui ne peut être qu’un taliban, je lui ferai sa fête.
Promis juré ! En attendant, bonne et heureuse année aux lectrices et lecteurs de cet ennuyeux billettiste qui tente de vous tourmenter depuis bientôt neuf ans !
Kàccoor Bi
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