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Ces défis qui risquent de plomber la commission politique du Dialogue National

Ces défis qui risquent de plomber la commission politique du Dialogue National

Les huit commissions du dialogue national ont procédé hier, vendredi 9 juin, au lancement officiel des travaux marquant le début de leurs activités.

Au centre de toutes les attentions au regard de sa lourde mission consistant à proposer des pistes de solutions à la crise politique actuelle, la commission politique devra surmonter plusieurs défis liés au temps relativement court, au boycott de plusieurs partis membres de la plateforme F24 et de la coalition Yewwi Askan wi mais aussi au choix des membres de son comité d’experts indépendants.

Le compte à rebours du dialogue national a été lancé hier, vendredi 9 juin, avec le démarrage officiel des travaux de toutes les commissions. La commission politique qui centralise toutes les attentions n’a pas été en reste.

Convoqués à la Direction générale des Élections, les représentants des différentes entités politiques ont pu assister à cette première journée consacrée au partage des documents compilant les propositions des termes de référence, déposées par chaque entité.

Après cette rencontre, tous les acteurs se sont donné rendez-vous lundi 12 juin prochain pour le début des discussions qui devraient être précédés par l’amendement du document de compilation des propositions de termes de référence distribués hier, vendredi.

Toutefois, il faut signaler que plusieurs défis attendent cette commission politique qui n’a que deux semaines de travaux pour livrer des propositions fortes tendant à faire renaitre le consensus autour des règles du processus électoral que le régime en place a enterrées avec ses nombreuses modifications tendancieuses du Code électoral consensuel de 1991.

Le premier défi, au-delà du boycott de ses travaux décidés par la majorité des partis de l’opposition regroupés au sein de la coalition Yewwi Askan wi qui incarne aujourd’hui la principale force de l’opposition (en termes de poids électoral), est sans doute celui de la mise en place du comité d’experts indépendants qui sera chargé de conduire ces travaux.

En effet, le professeur Babacar Kanté pressenti pour diriger cette commission politique est présentement hors du territoire. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle la rencontre de lancement d’hier a été présidée par Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur général des Élections.

Outre cette absence du professeur Kanté qui avait pris les choses en main après le rappel à Dieu de l’ancien ministre de l’Intérieur, le doyen Mazid Ndiaye et le Pr Aliou Sall qui faisaient également partie de cette équipe choc de feu le général Mamadou Niang sont indisponibles. Le premier nommé est actuellement alité (puisse Dieu lui redonner la santé) et le second qui était également juge au niveau de la Cour de justice de la Cedeao est actuellement en mission aux Nations unies.

Toujours sur cette liste des défis qui attendent cette commission politique, il y a également ces différents points déjà abordés lors des précédentes concertations mais bloqués par le refus de la majorité en place.

Il s’agit entre autres de la question du parrainage, du financement des partis politique, de la nomination d’une personnalité neutre à la tête du ministère des élections, du bulletin unique, de la suppression de la notion de candidat électeur que le régime en place a fait insérer dans le Code électoral et qui est à l’origine de l’invalidation des candidatures de Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall en 2019 pour ne citer que ceux-là.

Nando Cabral GOMIS

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