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Ce qu’il faut savoir avant d’accepter les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp

À partir de samedi 15 mai, les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp entrent en vigueur, après avoir suscité les foudres de ses utilisateurs qui craignent le partage élargi de leurs données personnelles avec Facebook. S’ils n’acceptent pas les nouvelles conditions, les utilisateurs perdront progressivement des fonctionnalités.

À partir de samedi 15 mai, les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp entrent définitivement en vigueur après avoir suscité les foudres de ses utilisateurs qui craignent le partage élargi de leurs données personnelles avec Facebook, qui a racheté l’application de messagerie en 2014.

Ce qui va changer
Selon l’entreprise, les données qui pourront être partagées entre WhatsApp et Facebook, dont ses applications Instagram et Messenger, comprennent les contacts et les informations du profil (nom, prénom par exemple), à l’exception du contenu des messages qui restent chiffrés.

D’après les nouvelles conditions d’utilisation, les commerçants conversant sur WhatsApp avec des clients pourront partager des données avec Facebook, permettant au groupe de mieux cibler la publicité. WhatsApp assure que ces nouvelles règles n’affectent pas la confidentialité des messages échangés avec ses amis et sa famille, mais qu’elles sont avant tout destinées à aider les entreprises à mieux communiquer avec leurs clients via la plateforme, notamment pour leur permettre d’y vendre directement leurs produits.

Par ailleurs, il faut savoir que WhatsApp partage déjà un certain nombre de données avec Facebook, depuis une mise à jour en 2016. Les métadonnées, c’est-à-dire tous les éléments autour d’une conversation, comme les numéros de téléphone, carnets d’adresses, sont déjà accessibles pour Facebook, de même que les informations relatives aux interactions des utilisateurs comme le destinataire d’un message, la date d’un message, la durée d’une conversation, ou encore les nouveaux interlocuteurs apparaissant dans les contacts réguliers d’un individu.

Que se passera-t-il si vous n’acceptez pas les nouvelles conditions ?
Après avoir suscité la grogne de ses deux milliards d’utilisateurs, WhatsApp avait repoussé l’échéance de trois mois, fixant au 15 mai la date limite pour accepter ses nouvelles conditions d’utilisation, sous peine pour les récalcitrants de ne plus pouvoir accéder à leur compte.

Toutefois, vendredi 7 mai, WhatsApp a de nouveau reculé, concédant à un nouveau report de l’application stricte des nouvelles règles sur la confidentialité. « Personne ne verra ses comptes supprimés ou ne perdra la capacité d’utiliser WhatsApp le 15 mai en raison de cette mise à jour », a assuré la plateforme.

Cependant, les utilisateurs recevront des rappels « persistants » sur la nouvelle politique et risquent de perdre peu à peu certaines fonctionnalités s’ils n’acceptent pas les nouvelles conditions. Ils pourront ainsi continuer, pendant un temps, de recevoir des appels audio et vidéo, sans pouvoir accéder à leur liste de messages. Après plusieurs semaines, ils ne pourront plus recevoir de messages et d’appels.

WhatsApp ajoute que sa politique relative aux utilisateurs inactifs s’appliquera, c’est-à-dire qu’un compte sera supprimé après 120 jours d’inactivité (absence de connexion à WhatsApp).

Supprimer son compte, une opération irréversible
À ceux qui ne voudraient pas de ses nouvelles conditions générales d’utilisation, WhatsApp conseille de sauvegarder l’historique de leurs conversations avant de supprimer eux-mêmes leur compte. WhatsApp précise qu’il est possible pour les utilisateurs d’exporter leur historique de discussions sur un appareil Android ou iPhone et de télécharger un rapport pour obtenir leurs informations et paramètres de compte. Toutefois, le rapport n’inclura pas les messages ; pour cela il faut exporter son historique des discussions.

La suppression d’un compte par son utilisateur efface l’historique des messages, supprime l’utilisateur de tous ses groupes WhatsApp et supprime ses sauvegardes.

Pourquoi ces nouvelles conditions sont-elles imposées ?
Le rachat de WhatsApp a coûté 22 milliards de dollars à Facebook en 2014. Toutefois, en l’état actuel, l’application de messagerie ne rapporte pas d’argent à la maison mère qui souhaite pourtant monétiser la plateforme. C’est pourquoi elle veut permettre aux annonceurs de contacter leurs clients via WhatsApp, voire d’y vendre directement leurs produits.

Quelles alternatives ?
Depuis l’annonce des nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp, l’application de messagerie Signal a été mise sur les devants de la scène, promue notamment par le grand défenseur de la protection des données personnelles, Edward Snowden, le lanceur d’alerte à l’origine des révélations en 2013 sur l’espionnage massif par les services secrets américains.

Interrogé par Ouest-France après les annonces de WhatsApp, le juriste bénévole à La Quadrature du Net, Bastien Le Querrec, avait conseillé des applications chiffrées, dont les conversations ne sont pas lisibles par un tiers, et décentralisée. C’est-à-dire que le réseau ne dépend pas d’un seul acteur sans lequel il ne peut pas fonctionner et ses algorithmes sont publics, contrairement à Facebook, WhatsApp et Instagram dont les messageries sont centralisées.

En plus de Signal et Viber, Bastien Le Querrec cite notamment Matrix, Jabber/XMPP, Mastodon (un remplaçant de Twitter) comme alternatives crédibles à WhatsApp.

Avec Ouest France

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