Dakar-Echo

Caniveaux

Caniveaux

Après le dérèglement de notre démocratie durant le dernier mandat du Chef, on aspirait à mieux avec une Opposition plus responsable, plus républicaine et prospective.

Bien entendu, on pense à celle qui tire depuis quelque temps sans sommation sur celui qui semble être le point focal de critiques souvent malvenues et s’apparentant à des réactions épidermiques d’une lâcheté méprisable. Pour un oui ou un non, des « leaders » qui n’ont aucune représentativité électorale crachent leur venin.

Plutôt qu’à des arguments qui volent haut, nous avons droit à des débats de bas étage voire nauséabonds. Des attaques en dessous de la ceinture sont joyeusement servies à l’adversaire.

Et avec l’amplification des réseaux sociaux, ça tire dans tous les sens dans un glossaire pour le moins ordurier et ça donne l’impression d’un curage de caniveaux.

Non, non, non nous ne parlons pas du jeu de ping pong en cours entre l’Ex-Dg de l’Onas et son ministre bien que là aussi il soit question de curage de caniveaux, de vrais ceux-là. Nous, nous parlons de cette indigence cérébrale qui apparaît même dans les communiqués politiques de certains de ces leaders qui semblent prendre un malin plaisir à barboter dans les mares de détritus.

Un de ces avis d’une malveillante agressivité, envoyé récemment à la presse et adressé à une autorité — un ministre de la République — foule à ce point au pied toutes les convenances et règles les plus élémentaires de bienséance que le premier président de ce charmant pays, le Père Léo, ne reconnaîtrait pas Galsen s’il revenait au monde.

Une Nation qu’il avait laissée entre les mains d’hommes et femmes d’une admirable probité morale et intellectuelle. En face de ces hommes, il y avait une Opposition civilisée loin des marécages fétides qui font aujourd’hui le lit de la politique sénégalaise.

L’un de ces « politiciens » s’est encore distingué hier à travers un post qui frise l’insolence. Et il n’est pas le seul dans ce qui parait être une compétition d’irrévérence.

Tout le monde s’y met – journalistes – affairistes- pour faire mal en fouillant des poubelles. Là, nous ne sommes plus sur le terrain de la confrontation politique, mais dans un concours d’insolence et de grossièreté.

Mais ne dit-on pas que le style, c’est l’homme ?

KACCOOR BI – LE TEMOIN

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