Billet

Bouquins

Un véritable people pas embourbé dans des histoires de sexe et qui nous raconte des faits réels et naturels. On ne s’ennuie guère à l’entendre parler de sa dibiterie et de ses clients aussi prestigieux que prodigues.

Après une cinquantaine d’années passées dans les nuits de Dakar, il en a vu et entendu. Cet homme, Khadim Samb, est une véritable encyclopédie version locale. Il vous entretient de You la star et vous découvrez des histoires jamais entendues ailleurs.

Vous l’écoutez parler, vous êtes subjugués et ne souhaitez jamais qu’il finisse de narrer ses croustillants souvenirs. Et le tout dans un wolof châtié loin de ses élucubrations guignolesques quand ça lui prend de s’exprimer en toubab.

Un communicateur traditionnel qui brasse beaucoup de sujets allant de la politique aux sports, la lutte en particulier, sans oublier l’histoire, le showbiz et les conférences religieuses.

Khadim est un sujet très intelligent qui a su bien éduquer ses enfants dans ce monde si compliqué. Vous regardez son parcours de son village natal jusqu’à Dakar et vous tombez forcément en admiration devant cet homme qui a toujours en mémoire ses origines et ses buts dans la vie.

Il s’exprime toujours avec beaucoup de verve et son carnet d’adresses ferait pâlir de jalousie le plus réseauté des journalistes de cette ville.

Bien sûr que ce mec a ses péchés mignons comme tout bon Sénégalais mais globalement il ne laisse personne indifférent. J’attends avec impatience le livre qu’il compte publier sur le Roi du mbalax.

Sûr que si le traducteur en français respecte l’esprit et la truculence de l’auteur, c’est un futur best-seller que nous aurons.

L’homme a frayé avec beaucoup de nos icônes actuelles et anciennes et en plus d’avoir plusieurs cordes à son arc, tout ce qu’il pourra dire serait intéressant à plus d’un titre.

Avec sa faconde d’historien des anciennes familles royales du Cayor et du Baol, cet homme a de quoi être captivant. Boris Diop a sorti récemment un livre en wolof alors pourquoi ne pas encourager Khadim à faire pareil.

Après les politiciens et les journalistes qui ont garni les rayons des libraires ces temps derniers que ne faut-il pas encourager nos communicateurs traditionnels à publier des bouquins dans la langue qu’ils maitrisent à merveille ? Encourager les gens à lire, quelle que soit la langue de prédilection, est aussi un pas vers l’excellence.

Moussa Kamara

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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