Auto-Moto-AvionAvionTransport Aérien

Boeing va réduire sa production de 737 après les accidents des MAX

Boeing a annoncé vendredi qu’il allait réduire sa production mensuelle de 737 de près de 20%, un signe que l’avionneur américain s’attend à ce que l’interdiction de vol de ce modèle se prolonge suite à deux accidents impliquant des 737 MAX en cinq mois.

Tous les 737 MAX sont cloués au sol depuis la catastrophe aérienne d’Ethiopian Airlines du 10 mars et ses 157 victimes, survenue cinq mois après l’accident d’un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air, qui a fait 189 morts.

Un premier rapport publié jeudi par les autorités égyptiennes dit que les pilotes d’Ethiopian Airlines ont respecté les procédures d’urgence pour tenter de garder le contrôle de l’avion, invitant Boeing à revoir son système de contrôle de vol.

La production mensuelle de 737 va être réduite à 42 avions à partir de la mi-avril, au lieu de 52, a déclaré Boeing dans un communiqué, sans préciser la durée de cette mesure. Il avait prévu de porter la production à 57 unités par mois à partir de juin.

Des analystes et des représentants américains ont estimé que l’interdiction de vol des 737 MAX devrait durer encore deux mois, mais elle pourrait vraisemblablement se prolonger.

Le PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, a déclaré dans un communiqué que la société savait désormais qu’un enchaînement d’événements avait été la cause des accidents de Lion Air et d’Ethiopian Airlines, avec pour « facteur commun » le déclenchement par erreur du système anti-décrochage MCAS.

Boeing a dit qu’il n’allait pas réduire ses effectifs du fait du nouveau rythme de production et qu’il ferait en sorte d’en minimiser l’impact financier.

Concernant la mise à jour logicielle du 737 MAX, l’avionneur a précisé qu’il continuer d’effectuer des progrès afin d’éviter de nouveaux accidents.

Le titre de Boeing a perdu environ 2% après la clôture vendredi à Wall Street.

Boeing est confronté à des problèmes logistiques du fait de l’interdiction de vol du 737 MAX, le groupe devant trouver les espaces nécessaires pour y stocker exemplaires qui sortent de ses usines. Le groupe doit également faire face aux coûts de maintenance de l’appareil puisqu’il ne peut les livrer aux clients, ont dit deux sources proches du dossier.

Les industriels sont toujours réticents à arrêter puis redémarrer une chaîne de production parce que cela perturbe le circuit d’approvisionnement et peut donner lieu à des problèmes industriels.

Une source a dit que, une fois complètement arrêtée, il faudrait six mois pour relancer une chaîne de production aussi complexe que celle du Boeing 737, notant toutefois qu’un arrêt complet de cette chaîne était improbable.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 53

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *