Dakar-Echo

Belle supercherie – Par Kàccoor Bi

Belle supercherie – Par Kàccoor Bi

Ce charmant pays est assurément le seul au monde où ceux qui ne foutent rien sont ceux qui vivent mieux. Loin des difficultés de ces travailleurs qui vont défiler, ce 1ᵉʳ mai, avant d’aller présenter, à la queue- leu -leu, leurs doléances à Seugn Bass.

Ceux qui vivent dans un outrageant luxe ayant comme seule fonction de faire de la politique. C’est d’ailleurs une activité bien rémunérée et qui vous rend fortuné sans coup férir. Ce qui manque le plus dans ce pays, c’est l’émergence d’une citoyenneté responsable, entreprenante, dynamique et patriotique.

Ce qui aurait participé au développement de Galsen. On l’espérait quand l’autre théorisait l’esprit de la Patrie avant le Parti. Une rupture qui nous promettait des lendemains meilleurs. On sait ce que cela est devenu avec cette avalanche de scandales de détournements et la falsification des finances publiques, en plus des ministres qui font face à de compromettants dossiers comme celui qui rattrape le « Tailleur constitutionnel ».

Quand le vilain virus, qui a permis à une caste de carnivores de s’enrichir sans pudeur, est venu compromettre les rêves de l’ex- Chef. Des âmes charitables étaient accourues afin qu’il puisse nourrir son peuple. Le fruit de la manche, quelques milliards confiés au beau-frère. Même pour le transport des denrées destinées aux « miskins » du pays, on n’entendait ni ne voyait la tronche du ministre chargé de ce secteur.

Le pauvre ministre était obligé de se cloîtrer pendant que le beau-frère exécutait les ordres de son « goro ». Un autre que lui aurait élevé la voix. Lui, il se faisait tout petit dans son coin pour ne pas perdre son strapontin.

Alors, on s’efface pour ne pas gêner le frère de l’épouse du Chef. Celle-ci était la vice-présidente de fait, et avait son mot à dire. Elle s’était attribué l’honneur de nourrir nos policiers et gendarmes comme si le Trésor public ne s’était pas déjà chargé de ce devoir ou que ces hommes en tenue étaient des misérables qui souffrent de faim.

Certains de ses très intéressés flagorneurs lui avaient cousu un boubou de mère Térésa. Une vaste et belle supercherie qui a permis à des ministres, directeurs d’établissements publics, commerçants, affairistes, entremetteurs et putes de s’enrichir pendant que l’on interdisait à la plèbe de sortir. Une opération rondement menée.

Chapeau bas, aux grands voleurs de la République !!

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