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Babacar Y, le dandy des nuits parisiennes condamné à huit ans de prison pour deux viols

Figure des boîtes branchées de la capitale, cet homme âgé de 36 ans comparaissait devant les assises de Paris pour deux viols, en 2014 et 2017. Il avait agressé ses victimes dans leur sommeil au petit matin.

L’oiseau de nuit connu du Tout-Paris noctambule a quitté les assises de Paris avec les menottes. Babacar Y., jugé pour deux viols en soirée, en 2017 et 2014, a été condamné à huit de prison ferme dans la nuit de vendredi à samedi. Une peine conforme aux réquisitions de l’avocat général.

Les avocats de la défense, Me Karim Laouadi et Merabi Murgulia, annoncent qu’ils vont faire appel. « Notre client continue de clamer son innocence, ont-ils réagi. Comme trop souvent, en matière d’infractions sexuelles, la seule parole des plaignantes suffit pour condamner un homme à huit ans de prison. »

Du côté des victimes, le verdict a été accueilli avec soulagement. « La cour d’assises a entendu la vérité que mes clientes hurlent depuis le début. C’est une délivrance pour elles, après quatre années de procédure qui ont été un combat », a salué Me Pauline Rongier, l’avocate des parties civiles.

« Le viol en soirée est souvent minimisé »
Me Rongier représentait également à l’audience le Collectif féministe contre le viol (CFCV), qui s’est constitué partie civile pour sensibiliser l’opinion sur la problématique du viol en soirée, qui serait en plein essor. « Le viol en soirée dans un contexte alcoolisé, souvent minimisé, a été reconnu et sanctionné à la hauteur de la gravité des faits. C’est une avancée dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes », s’est félicitée l’avocate.

L’affaire avait commencé en juillet 2017, avec la plainte de Lisa, 24 ans, accusant Babacar, un habitué des soirées branchées de la capitale, consommateur régulier de cocaïne, de l’avoir violée dans un vaste appartement du VIIe arrondissement de Paris, à deux pas de la tour Eiffel, après une nuit de fête. Selon le récit de la victime, elle s’était réveillée en sursaut alors que Babacar était en train de la pénétrer.

Les investigations avaient permis d’identifier une seconde victime du jeune fêtard, Émilie, qui aurait été violée selon un mode opératoire similaire, en 2014. La jeune femme, mineure au moment des faits, est même persuadée d’avoir été droguée à son insu. Elle n’avait en revanche pas déposé plainte, de peur notamment d’inquiéter ses parents.

Babacar, qui a comparu libre devant la cour d’assises, ne conteste pas les rapports sexuels. Mais il soutient que les deux jeunes filles étaient consentantes.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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