Société

Avec 13 morts et des dizaines de blessés en mars 2021, le M2D annonce une plainte contre l’état du Sénégal

Au Sénégal, le mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) a annoncé mercredi qu’il va poursuivre devant les juridictions nationales, régionales et internationales l’Etat du Sénégal qu’il accuse d’être le commanditaire des émeutes intervenues au pays en mars et ayant causé plus d’une dizaine de décès.

La structure née suite à ces événements et regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile présentait mercredi un mémorandum en neuf points pour revenir sur les causes, le déroulement et les implications des événements dramatiques qui ont ensanglanté le Sénégal durant cette période.

« Déterminé à rendre justice aux victimes et à faire en sorte que de tels crimes ne restent pas impunis et ne se reproduisent plus au Sénégal, le M2D décide de poursuivre leurs auteurs et leur commanditaire, l’État du Sénégal, devant les juridictions nationales, régionales et internationales. Des plaintes sont en préparation à cet effet », a indiqué Cheikh Tidiane Dièye procédant à la lecture du document de 54 pages.

« Le M2D se félicite d’ores et déjà de la saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI) par un collectif de Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora et de l’envoi à cette Cour de nombreuses preuves matérielles des exactions commises », a poursuivi Dièye.

Les membres du M2D ont a par ailleurs décrié la posture du gouvernement qui dans un mémorandum « partiel et partial » publié en avril a accusé Ousmane Sonko d’être le principal instigateur du soulèvement populaire et d’être le seul responsable de ses conséquences fâcheuses.

« Dans le traitement judiciaire de l’affaire, l’Etat qui a usé de toutes les formes d’illégalités et de violences pour diligenter le dossier, commettra une panoplie d’entorses au dispositif juridique et réglementaire», a relevé le M2D, faisant état d’un bilan de 13 morts et près de 600 blessés civils entre le 03 et le 08 mars 2021.

De violentes manifestations avaient éclaté au Sénégal suite à l’arrestation le 3 mars du député Ousmane Sonko accusé de viols répétés et menaces de mort par une jeune dame travaillant dans un salon de beauté dakarois.

Suite à d’intenses médiations menées principalement par des guides religieux, le leader de Pastef avait bénéficié le 8 mars d’un contrôle judiciaire.

Alioune NDIAYE

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