Guinée

Au moins six morts dans des violences entre Tomas et Tomas Mania à Macenta

Au moins six personnes ont été tuées et plusieurs blessées samedi dans le sud de la Guinée dans des violences intercommunautaires, a-t-on appris dimanche de sources hospitalière et administrative.

Le bilan était de « six morts » samedi, a déclaré le docteur Kaba Condé, directeur de l’hôpital de la ville de Macenta (sud), joint par l’AFP depuis Conakry.

« Le bilan est plus lourd », a de son côté indiqué dimanche à l’AFP et sans plus de précision, Cheik Mohamed Diallo, préfet de Macenta.

Cette ville, en Guinée forestière, est le théâtre de ces violences entre les communautés Tomas, généralement animistes, et Tomas Mania, généralement musulmans.

La situation était « grave mais elle est maintenant sous contrôle », a dit M. Diallo, également joint dimanche depuis Conakry. Les violences ont fait plus de 40 blessées, a dit à l’AFP un autre responsable administratif.

« Beaucoup de militaires (ont été) blessés dans les affrontements entre les deux communautés qui se sont affrontées aussi à l’aide de fusils de chasse », a dit Docteur Condé.

« Il est très difficile d’identifier les corps puisque tous ou presque ont été découpés à la machette ou les crânes broyés par les cailloux ou gourdins », a-t-il ajouté.

Des renforts militaires étaient venus samedi des villes voisines de Gueckédou et Nzérékoré, selon des sources concordantes.

Les violences sont nées d’un projet d’inauguration d’une nouvelle résidence du patriarche des Tomas et son intronisation prochaine à Macenta, auxquels s’opposent les Tomas Mania, ont indiqué à l’AFP des sources locales.

Les Toma et les Toma Mania, qui cohabitent depuis plusieurs siècles, « se disputent très souvent la paternité de la ville (de Macenta) et chacune clame haut et fort qu’elle est la première à s’y installer », a expliqué le responsable administratif qui s’est voulu anonyme.

« Les Tomas disent que ce sont eux qui ont fondé Macenta alors que les Tomas Mania disent le contraire », a indiqué à l’AFP le maire de la ville Gnégnéko Guilavogui.

Les violences entre les deux communautés sont régulières et ont ces dernières années souvent été causées par des problèmes de terre. 

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