Faits divers

Arrestations à Paris de l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala

L’ancien chef de guerre congolais et opposant, Roger Lumbala, a été interpellé la semaine dernière et mis en examen le samedi 2 janvier à Paris pour «complicités de crimes contre l’humanité» commis entre 2002 et 2003 dans le nord–est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, lundi, le parquet anti-terroriste français.

Dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle de Crimes contre l’humanité du parquet de Paris, Roger Lumbala, ancien ministre dans le gouvernement de transition de la RDC en 2004-2005 a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt provisoire pour « complicités de crimes contre l’humanité » et « participation à un groupement formé en vue de commettre » ces crimes, indique le parquet national antiterroriste.

Ces crimes avaient été commis entre juillet 2002 et janvier 2003.

Ce groupe armé, le rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-N) fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l’Ituri (nord-est).

« Il s’agit de la première mise en examen dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l’ONU concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 » en RDC, s’est félicité le parquet national antiterroriste dans son communiqué.

Le « Rapport Mapping » publié en 2010 par le bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, documente plus de 600 graves crimes qui se sont produits dans l’est de la RDC.

Ces crimes sont attribués notamment aux groupes armés dont certains ex-leaders font partie de la classe politique ou dirigeante. Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege dénonce régulièrement « l’impunité » et l’absence de prise en compte des recommandations de ce rapport.

Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a vite salué l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Roger Lumbala, selon un communiqué.

Par ailleurs, le BCNHUDH, « espère que d’autres actions contre d’autres auteurs présumés congolais ou étrangers vont suivre ».

Articles Similaires

1 sur 114

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *