Dakar-Echo

Armes de séduction : curay, bine-bine, petits pagnes et lingeries etc…

Armes de séduction : curay, bine-bine, petits pagnes et lingeries etc…

Armes fatales dont plusieurs hommes raffolent, protocole inutile selon d’autres …

C’est connu ! Difficile de concurrencer les Sénégalaises en matière de séduction, un art qui semble inscrit dans leur code génétique. Les petits secrets qu’elles utilisent pour ferrer leurs hommes se transmettent de mère en fille, de génération en génération, assurant la pérennité de tout un patrimoine immatériel de la séduction.

Dans l’espace conjugal — qui commence par la période nuptiale —, la femme sénégalaise est imbattable. Elle est Reine. Pour asseoir son pouvoir, elle utilise toutes sortes d’armes « fatales » qui ont pour noms : ‘’Bine-Bine », « béthio » ou petit-pagne, « curay » et, pour faire plus moderne, lingerie fine etc…

Difficile bien sûr à un homme bien constitué de résister à ces artifices, même si certains font la fine bouche, montrant leur dédain pour ces supposées bombes. Notre reporter — qui connait et use de ces petites attentions — a fait parler des hommes.

Mamadou. F dit être fol amoureux de sa femme. A l’en croire, chaque jour qui passe, son envie de rester avec cette femme si attentionnée grandit de jour en jour. Il ne pense pas pouvoir se passer d’elle. Il avoue qu’avec son épouse, les nuits ne sont jamais les mêmes. Pour cause, sa douce moitié use de toute sa séduction pour que le couple ne tombe pas dans la monotonie.

A l’en croire, son épouse, en plus de savoir tenir la conversation, a sa façon de le rendre chaque jour amoureux si bien qu’il est pressé de rejoindre son domicile plutôt que de trainer dehors. « Chaque nuit, dès que je pose les pieds dans la chambre, elle s’est déjà apprêtée pour prolonger la nuit avec des tenues très sexy », dit-il.

Celle qu’il appelle la « prunelle de mes yeux » garde une panoplie d’artifices allant du petit pagne aux sataniques perles dont les tintements peuvent réveiller un mourant. De petits riens sont ainsi exposés à ses yeux sans oublier les messages aux mots assez crus et autres dessins coquins qui illustrent ce bout d’étoffe aux effets pernicieux.

« Cet accueil chaleureux me donne toujours envie d’être chaque jour près d’elle et je suis pressé de la retrouver si bien que, même au bureau, elle meuble mes pensées », reconnaît sans honte Mamadou .F, marié depuis cinq ans et père de deux enfants. Notre interlocuteur affirme que le comportement de son épouse tire certainement ses origines de son éducation de la vieille ville de Ndar où l’on apprend à la fille comment tenir son homme afin que celui-ci n’ait pas le temps à aller fouiner d’autres robes ou pagnes. « Je n’ai même pas le temps d’aller voir ailleurs car mon épouse me gâte trop. « Mane namouma dara », dit-il sans équivoque.

Je suis excité quand j’aperçois « bine-bine » et petits pagnes…
Alpha, célibataire, père d’un enfant, la trentaine, dit ne pas pouvoir résister à l’arsenal de séduction des femmes. « Dès que je vois un petit-pagne ou des « bine-bine » accrochés devant une cantine ou quand je les aperçois aux bras des femmes Laobé dans la rue, je suis excité. Automatiquement, j’ai envie d’avoir une activité sexuelle », indique-t-il. Ces tourments le poursuivent depuis qu’une de ses copines, qu’il envisage d’ailleurs d’épouser, lui a fait découvrir ce côté coquin.

Alpha avoue avoir eu beaucoup de liaisons amoureuses, mais c’est avec sa copine qu’il a découvert le bonheur de ces « petits riens » aux effets qui peuvent être dévastateurs. « Quand elle me rend visite, elle arrive avec tout son arsenal de séduction. Et dès qu’elle se présente devant moi avec ses perles autour de la taille, j’ai une envie irrésistible de me jeter sur elle », confie-t-il enthousiaste.

« J’ai 3 femmes mais fouma ayyé dayy wacc ba zéro ! »
Massata, polygame, déclare d’une intelligible voix que sa vie est belle. « Toutes mes trois épouses sont ‘’djonguées’’. La première prend un peu de l’âge, c’est la raison pour laquelle elle n’a plus de temps à faire ces choses- là, même si elle garde ses petits secrets différents de ceux des deux autres. Actuellement, c’est la deuxième et la troisième qui se livrent à une belle concurrence et j’y gagne à tous les coups », soutient Massata sans fausse pudeur.

A tous les…coups ! Hum… D’ailleurs, au ‘’grand’place’’ du coin, il est le boute-en-train qui ne laisse pas tranquilles les monogames, ne cessant de les chambrer et les considérant comme des manchots. Selon Massata, ses trois épouses détiennent les artifices les plus sophistiqués, différents les uns des autres. Elles ont donc un don à nul autre pareil de le mettre dans un état second. « Je suis un homme gâté dans tous les sens », dit-il en y allant d’un fou rire contagieux.

« Bine-bine », « cuuray », lingerie etc… Bof, c’est uniquement pour amuser la galerie ! »
Aldiouma Ba, la quarantaine, pense lui que ces trucs de femmes ne servent à rien ou, plutôt, qu’ils n’ont aucun effet pour réveiller la libido de l’homme.

A suivre son raisonnement, un vrai homme n’a pas besoin de passer par tout ce protocole constitué par les « cuuray », « bine-bine », la lingerie etc. Des artifices qui, selon lui, servent uniquement à amuser la galerie. « Moi dès que je vois les parties intimes de ma partenaire, je suis excité », dit-il dédaigneux de sujets qui portent sur les dessous de femmes.

L’avis de Aldiouma est partagé par Malick qui soutient qu’il peut se passer de ces trucs qui ne servent pas à grand-chose dans l’intimité d’un couple. D’ailleurs il dit être partisan de l’effet de surprise et dans ces situations, dit-il, son épouse n’a pas le temps de porter ces artifices. Lui, il pourrait citer le prix Nobel de littérature nigérian Wolé Soyinka qui disait que le « tigre n’a pas besoin de crier pour prouver sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore ».

Et lui, Malick, dès qu’il voit les parties intimes de sa femme, il lui saute dessus ! Comme quoi, ces prétendues bombes ne sont pour lui que futilités et qu’on peut s’en passer. Bref, résume-t-il, ces artifices de séduction, c’est juste un protocole qu’on peut éviter avant de passer à l’acte. C’est selon…

Aïda MBOUP SEYE

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