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Après leur interpellation, plusieurs candidats de l’opposition sénégalaise dénoncent un harcèlement des forces de l’ordre

Après leur interpellation, plusieurs candidats de l’opposition sénégalaise dénoncent un harcèlement des forces de l’ordre

Au Sénégal, la course aux parrainages pour l’élection présidentielle de 2024 continue mais plusieurs candidats de l’opposition ont été interpellés par la police ce week-end lors de déplacements. Les équipes de campagne et des organisations de la société civile dénoncent un harcèlement.

Pendant plus de cinq heures samedi, les véhicules de l’équipe du candidat Khalifa Sall ont été arrêtées au bord de la route par les forces de l’ordre dans le département de Fatick. La raison ? Leur caravane d’une trentaine de véhicules n’était pas autorisée.

Une décision abusive, dénonce Saliou Sarr du parti Taxawu de Khalifa Sall. « Nous n’avions pas de sonorisation, nous n’occupions pas la voie publique… Nous n’étions pas en situation d’illégalité. Nous nous rendions dans un village pour la collecte des parrainages », raconte-t-il.

Les véhicules ont finalement trouvé des stratégies « pour repartir vers 19h ». Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ce week-end, on voit notamment un autre candidat, Malick Gakou du grand parti, être, lui aussi, interpellé par la police à Kébémer.

« Les gens vont contester »
Pour Alioune Tine, du think-tank Afrikajom, les candidats de l’opposition sont harcelés alors même qu’Amadou Ba, le Premier ministre et candidat de la coalition au pouvoir, est en tournée dans le nord du pays au même moment. « Ils vont prendre le prétexte que la campagne électorale n’a pas encore commencé mais si elle n’a pas encore commencé, ça doit être la même chose pour tout le monde », tance-t-il.

« Un Premier ministre candidat à la présidence peut circuler alors que les autres candidats ne peuvent pas circuler ? Non ! Même si Amadou Ba gagne correctement, les gens vont contester et ça va amener des problèmes », juge celui qui estime qu’Amadou Ba devrait quitter son poste de Premier ministre pour pouvoir battre campagne.

Juliette DUBOIS avec RFI

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