Amadou Mahtar Mbow, figure panafricaine et ancien Directeur général de l’UNESCO, a marqué le monde par son parcours exceptionnel et son dévouement à la cause de l’éducation, la culture et la paix.
Ayant célébré son 103ème anniversaire l’année dernière, sa vie riche et inspirante continue d’être un modèle d’engagement pour les générations actuelles et futures. Militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, professeur d’histoire et de géographie, il a été un homme politique accompli. Député et ministre de l’Éducation nationale du Sénégal.
En 1974, il devient le premier Africain à diriger une agence des Nations Unies en prenant la tête de l’UNESCO. Son mandat, marqué par une vision progressiste et ambitieuse, a été à l’avant-garde de la lutte pour l’éducation, la culture et la paix.
Défenseur infatigable de la NOMIC pour un accès universel l’information et le refus de la marchandisation de l’éducation et la culture. Homme de paix convaincu, son action a laissé une empreinte durable sur l’UNESCO dont les programmes et les actions portent encore aujourd’hui la marque de son engagement.
Avant cette prodigieuse carrière a Mbow fondé la première association africaine pour le développement des bibliothèques publiques en Afrique à Saint-Louis du Sénégal le 13 septembre 1957 dont il fut le premier président.
Parmi les membres de cette association continentale figurent entre autres personnalités : le poète et écrivain ivoirien Bernard Blin Dadié, qui fut archiviste, M. Ayo Ogusheye, directeur des études extra-muros, Université d’Ibadan (Nigeria), M. Souleymane Ould Cheikh Sidya, Ancien président de l’Assemblée nationale de Mauritanie (R.I.M), M. Emmanuel K.W. Dadzié (togolais), ancien directeur des Archives et Bibliothèques de Mauritanie, Me Abdoulaye Wade, avocat et futur président de la République du Sénégal.
L’Association internationale pour le développement des bibliothèques publiques qui deviendra l’Association internationale pour le développement des Bibliothèques et des archives ambitionne de « sauver et d’organiser rationnellement les archives produites par les États africains nouvellement indépendants de recueillir et conserver la tradition orale.
Elle milite aussi pour la récupération des archives culturelles africaines qui se trouvent hors du continent, ainsi que pour la sauvegarde et l’organisation des archives des États nouvellement indépendants. Mbow et les membres de l’Association organisent des formations pour les bibliothécaires et mettent en place des projets pilotes, rédigent des memoranda pour les Etats africains et pour l’UNESCO.
Ils organisent et participent à plusieurs conférences nationales et internationales sur les bibliothèques en Afrique dont les célèbres conférences afro-scandinaves sur les bibliothèques, à Copenhague en 1961, les journées d’études des bibliothèques africaines à Saint-Louis en 1964.
La vie et l’œuvre de Mbow est une bibliothèque ouverte et nous livre de précieux enseignements pour le présent et pour l’avenir.
Adam aLY PAM, MLIS, Ph.D
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