– Dans une interview exclusive accordée à RFI/ France 24, le chef de la diplomatie malienne a condamné les propos de son homologue français, Jean-Yves Le Drian.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a fustigé les propos de son homologue français, Jean-Yves Le Drian , qui avait parlé d’une junte « illégitime », qui prend des « mesures irresponsables » concernant le pouvoir militaire actuel en place au Mali.
Dans une interview exclusive accordée à RFI/France 24, vendredi, Abdoulaye Diop, a condamné les propos du responsable français.
« Nous demandons que Paris nous respecte en tant que pays » a-t-il lancé.
« Ce sont des propos emprunts de mépris. Ce sont des propos que je condamne, qui sont inacceptables. Et je crois que les insultes ne sont pas une preuve de grandeur. Nous sommes disposés à discuter avec la France ou d’autres sur des questions de substances. Il ne s’agit pas de questions irresponsables. Ce que nous essayons de faire, c’est de défendre les intérêts de notre pays.
Toute présence étrangère au niveau du Mali doit répondre aux règles maliennes, doit aussi aller dans le sens des intérêts supérieurs du Mali, surtout pour la présence des forces étrangères » a martelé le chef de la diplomatie malienne.
🇲🇱 « Ce sont des propos empreints de mépris, (…) inacceptables »
Le ministre des Affaires étrangères du #Mali Abdoulaye Diop réagit sur @FRANCE 24 et @RFI aux déclarations de Le Drian, qualifiant la junte au pouvoir « d’illégitime ». Un entretien à voir ici https://t.co/qOXUFTGWAm pic.twitter.com/KhDxcwr6vB
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) January 28, 2022
Depuis plusieurs mois, les relations entre le Mali et la France, qui est engagée militairement au Sahel, se sont fortement dégradées. Cette détérioration s’est encore accélérée depuis que les militaires, arrivés au pouvoir à la faveur d’un putsch en août 2020 ,sont revenus sur leur promesse d’organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené un pouvoir civil à la tête du Mali.
Les autorités de Bamako ont fait savoir qu’elles jugeaient que plusieurs années supplémentaires étaient nécessaires.
Par ailleurs, dans le même registre, le porte-parole du gouvernement malien, Abdoulaye Maiga, avait conseillé à la ministre française des Armées, Florence Parly, de se taire.
Florence Parly avait accusé mardi le pouvoir actuel au Mali de multiplier «les provocations».
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