Tandis que la bande de Gaza a été à nouveau bombardée au 22e jour de la guerre, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies ce samedi en soutien au peuple palestinien.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi en soutien aux Palestiniens à Londres, comme des milliers à Paris et à Zurich, tandis que la bande de Gaza a été à nouveau bombardée au 22e jour de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.
Dans la capitale britannique, pour le troisième week-end consécutif, un cortège s’est formé à l’appel du mouvement Palestine Solidarity Campaign (PSC) : il est parti des rives de la Tamise afin de suivre un tracé menant à Parliament Square, non loin de Big Ben, tandis que plus de mille policiers étaient mobilisés.
« Une pause humanitaire n’est pas suffisante, il faut qu’il y ait un cessez-le-feu complet », a déclaré une manifestante, Dani Nadiri, une productrice de télévision de 36 ans, « il est temps de faire quelque chose plutôt qu’une escalade supplémentaire ».
Condamnant à la fois les attaques du Hamas et le gouvernement israélien, « qui a un arsenal bien plus gros », Amar Picha, 31 ans, un responsable de projet dans le marketing, a déploré les « vies innocentes détruites ».
🔴🇵🇸|🇬🇧|🇨🇵FLASH – Une importante mobilisation en soutien aux Palestiniens est en cours à #Londres. Les participants dénoncent les bombardements sur les populations civiles. Au même moment en France, la manifestation à #Paris est interdite. (📹SkyNews) pic.twitter.com/EKpIxt0YdQ
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) October 28, 2023
La police de Londres a annoncé deux arrestations : celle d’un homme soupçonné d’avoir agressé un policier, qui a été transporté à l’hôpital, et celle d’un autre homme pour une infraction à l’ordre public aggravée par son caractère racial et des menaces de mort.
3 000 à 4 000 manifestants à Paris
À Paris, ils ont été des milliers à participer, dans le calme, à un rassemblement « de soutien au peuple palestinien », interdit par les autorités, aux cris notamment de « Gaza, Gaza, Paris est avec toi ! » et de « C’est l’humanité qu’on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine ». À 22 h 15, la préfecture de police faisait état de 21 interpellations et 1 487 verbalisations.
Place du Châtelet, en plein centre-ville, la foule a été empêchée de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier.
Parmi les 3 000 et 4 000 manifestants, selon la police, figuraient des élus. « L’urgence, c’est le cessez-le-feu, arrêter de tuer des femmes, des enfants, des hommes », a estimé sur place la maire adjointe de Corbeil-Essonne, dans la région parisienne, Elsa Touré, tout en affirmant que « l’Etat israélien marche sur le droit international depuis des années ».
🇫🇷🇵🇸 FLASH – Des centaines de manifestants en soutien aux Palestiniens scandent « 135 ou pas, on reviendra ! » alors qu’ils sont en train d’être verbalisés à hauteur de 135€, à Paris. (via @LucAuffret) #Châtelet pic.twitter.com/QrwCC9vM9x
— Mediavenir (@Mediavenir) October 28, 2023
À Marseille, une manifestation, autorisée celle-là, a regroupé 1 800 personnes selon la préfecture de police, 4 000 d’après ses organisateurs.
En Suisse, à Zurich, les manifestants ont été quelque 7 000, selon les organisateurs, « plusieurs milliers », d’après la police. Ils ont été 2 000 à Lausanne, 1 800 à Genève, plus de mille à Berne.
A Dakar, le rassemblement de soutien au peuple palestinien qui devait se tenir samedi dans l’après-midi à Dakar a été interdit par le préfet de la capitale sénégalaise, Mor Talla Tine, à travers un communiqué publié vendredi.
La nasse pratique illégale à ciel ouvert à #Paris pour nous rappeler #Gaza. Impossible de sortir depuis 14h malgré les nombreux malaises et les gens pacifiques. La criminalisation de la lutte se poursuit. La foule reste calme et solidaire. #Gaza_Genocide#FreePalestine pic.twitter.com/qMA61SGFzr
— K7 (@Se7venKiller) October 28, 2023
L’alliance nationale pour la cause palestinienne (Ancp, constituée de plus de 40 organisations), initiatrice du rassemblement pacifique, n’a pas, selon Tine, respecté le délai de « trois jours francs au moins » requis pour toute déclaration de manifestation sur la voie publique.
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