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A cause de la sécheresse intense au Kenya, éléphants, zèbres et buffles meurent par centaines de faim et de soif

La sécheresse a entraîné une importante mortalité de la faune, surtout chez les espèces herbivores, en raison de l’épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d’eau. Quatorze espèces sont particulièrement touchées.

C’est une hécatombe. Plus de 200 éléphants sont morts à cause de la sécheresse entre février et octobre au Kenya. Mais aussi 512 gnous, 381 zèbres, 51 buffles, 12 girafes.

Destination touristique majeure d’Afrique, notamment grâce à sa faune, le Kenya subit une sécheresse d’une intensité inédite depuis 40 ans.

Selon les autorités, l’important déficit de pluviométrie touche 23 des 47 contrées du pays. Quatre saisons des pluies insuffisantes de suite y ont créés les conditions les plus sèches observées depuis le début des années 1980. La faim touche aussi au moins quatre millions de personnes sur une population de plus de 50 millions d’habitants.

« La sécheresse a engendré une importante mortalité de la faune, principalement chez les espèces herbivores (…) en raison de l’épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d’eau », a annoncé lors d’une conférence de presse à Nairobi Peninah Malonza, ministre du Tourisme.

Fin septembre, l’ONG Save the Elephant avait annoncé le décès d’un éléphant célèbre dans la réserve de Samburu, étendue aride dans le nord du Kenya. Monsoon (« Mousson » en anglais), femelle âgée d’une soixantaine d’années, et mère de sept éléphanteaux, avait survécu cinq fois à des braconniers.

L’éléphante a été euthanasiée fin septembre, l’ONG ayant alors déclaré que la mauvaise santé de l’éléphant était due à son âge, mais qu’elle avait « été aggravée par la sécheresse ».

Rivières et puits se sont asséchés, les pâturages se sont transformés en poussière, causant la mort de plus d’un million et demi de têtes de bétail, rien qu’au Kenya. En tout, quatorze espèces sont particulièrement fragilisées par la sécheresse. Pour y faire face, les autorités ont mis en place des « provisions de foins pour les espèces touchées ».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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