Une petite dizaine de personnes se sont rassemblées devant le Bozar à Bruxelles, dimanche vers 13h30, pour rappeler la part de responsabilité de la Belgique dans l’assassinat du Premier ministre congolais Patrice Lumumba, il y a 60 ans jour pour jour.
« Au-delà des responsabilités d’États comme la Belgique, et d’entreprises, il y a aussi des responsabilités individuelles. Voilà pourquoi nous nous réunissons devant le Bozar, qui a à sa tête Étienne Davignon », a affirmé le Collectif mémoire coloniale et le groupe Intal Congo, à l’initiative du rassemblement.
En 2011, la famille de Patrice Lumumba a porté plainte contre dix personnalités belges, dont Étienne Davignon, qui était attaché au Ministère des Affaires étrangères lors de l’assassinat de Lumumba, pour avoir joué un rôle dans la mort de leur proche.
Les manifestants ont dissous dans l’acide le livre d’Étienne Davignon intitulé ‘Souvenirs de mes trois vies’, tout comme les corps mutilés de Patrice Lumumba, Maurice Okito et Joseph Mpolo l’ont été.
« Cette action symbolique vise à dénoncer la propagande entretenue sur ce crime dans cet ouvrage, mais aussi à pointer du doigt la responsabilité individuelle de Davignon », ont expliqué les deux associations.
🇨🇩RDC : soixante ans après l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, la version officielle est remise en cause par les archives, qui accusent l’Etat belge. Mais que reste t-il de l’héritage de ce héros de la lutte anticoloniale ? Le récit d’Antoine Delpierre. pic.twitter.com/6neksnhwKO
— Le journal Afrique (@JTAtv5monde) January 17, 2021
Le 17 janvier 1961, l’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba, tout juste révoqué, et ses deux compagnons, Maurice Mpolo et Joseph Okito, ont été exécutés par un peloton de la gendarmerie dans la province du Katanga.
Une responsabilité morale du gouvernement belge dans ce crime a été reconnue en 2001 par une commission d’enquête parlementaire.
Avec Belga
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