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3e mandat, ambition présidentielle, Sonko…Amadou rompt le silence

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, longtemps terré dans un silence assourdissant, était l’invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio E-radio d’hier, dimanche 29 décembre.

Face à Mamadou Ibra Kane, le ministre Amadou Ba s’est dit très «touché et atteint» par les accusations portées contre sa personne, notamment d’avoir financé la campagne électorale du candidat Ousmane Sonko, lors de la dernière présidentielle. L’ancien ministre des Finances n’a pas manqué de se prononcer, entre autres, sur ses relations avec le président Macky Sall et son mandat, ainsi que ses rapports avec certains responsables de l’Alliance pour la République (Apr).

Les accusations de financement du candidat Ousmane Sonko, lors de la présidentielle de février dernier, ne seraient qu’un «non-sens». C’est du moins la réponse de l’accusé, à savoir le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Ba, invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée E-radio, du dimanche 29 décembre.

En effet, l’invité du journaliste Mamadou Ibra Kane s’est dit «particulièrement touché et atteint» par ces accusations portées contre sa personne. Sur les raisons, il précisera que «d’abord, comme je l’ai dit tout à l’heure, je suis un Haut fonctionnaire de l’Etat, je pense en tout cas connaitre l’Etat. La loyauté est une vertu sur laquelle je ne transige pas. Je ne peux pas être dans un parti, être membre du Secrétariat exécutif d’un parti, avoir la confiance du chef du parti, travailler pour sa réélection et en même temps mettre en œuvre une politique contraire pour donner des moyens ou des ressources à quelqu’un qui cherche à détruire le système». Autant de choses qui lui feront estimer que «c’est un non-sens» de faire de telles accusations.

Poursuivant, le Coordonnateur de l’Apr et de Benno Bokk Yakaar (Bby) aux Parcelles assainies et à Dakar s’est prononcé sur ses rapports avec certains responsables de l’Apr, actuellement en guerre larvée, pour tant soit peu répondre à ceux qui soutiennent que ces derniers ne seraient que son bras armé. Ainsi, tout en assumant son amitié avec les députés Moustapha Cissé Lo et Farba Ngom, ou encore le Directeur général du quotidien national Le Soleil, Yakham Mbaye, le ministre des affaires étrangères a tenu à faire certaines précisions.

Concernant le Premier Vice-président de l’Assemblée, il informe lui avoir donné son point de vue sur son comportement actuel. Il s’agissait, selon lui, notamment de lui faire part de son désaccord quant à son attitude en tant que militant de parti, de lui montrer les limites à ne pas dépasser devant l’institution qu’incarne le président du parti, non moins président d’une Institution, mais aussi de lui faire savoir que toutes les audiences et échanges entre eux sont faits pour le compte du président Macky Sall. Sur ce point, il conclut que «nous avons des relations très saines et ça s’arrête là».

S’agissant du maire des Agnam, Farba Ngom, il dit être beaucoup plus proche de lui et que leurs familles se connaissent, même s’il reconnait à son ami «la liberté de faire son appréciation, tout comme Yakham Mbaye qui est un jeune frère, son grand frère Pape Yama Mbaye a été un de mes collaborateurs pendant 6 ans». Par conséquent, il trouve «qu’il faut qu’on puisse dissocier les relations personnelles que les uns et les autres peuvent avoir des relations de nature politique».

Profitant de la tribune qui lui a été offerte, l’ancien ministre des Finances est revenu sur ses rapports avec le chef de l’Etat, Macky Sall. Il reste formel qu’on ne peut pas confier à une personne les Affaires étrangères si on n’a pas confiance en elle. Poursuivant, il reste catégorique que leurs relations «sont excellentes» et qu’il ne peut pas y avoir de problèmes entre eux. Pour cause, il explique d’abord qu’il a été Chef de Service, Directeur des Impôts et domaines et ministre sans pour autant prendre la carte du parti, à savoir celle de l’Apr, pour ne la prendre qu’en fin 2015 sur invite du président Macky Sall. Deuxièmement, il dit être entièrement au service du chef de l’Etat dans le gouvernement. Selon lui, «je fais le travail qui m’est confié et j’essaie de donner le maximum de moi-même pour réussir ma mission et ça s’arrête là».

Comme troisième argument, Amadou Ba brandit la vision partagée du Plan Sénégal émergent (Pse). A cet effet, il fera savoir que le président Macky Sall «a une vision que je partage. J’ai une intime conviction que c’est le Pse qui peut amener le Sénégal vers l’émergence». Donc, pour lui, la question de la succession du chef de l’Etat Macky Sall «est mal posée». Même son de cloche par rapport au mandat du président. Il confie d’ailleurs que «ce débat est indécent» dans la mesure où il y a des questions plus importantes que celle politique qu’on veut imposer aux Sénégalais.

Jean Michel DIATTA

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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