L’agence européenne de police Europol a annoncé mardi matin un important coup de filet contre le commerce illégal sur le dark web, ayant entraîné l’arrestation de 150 personnes principalement aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne mais aussi en Australie, Bulgarie, France, Italie, aux Pays-Bas et en Suisse.
150 interpellations. L’agence européenne de police Europol, basée à La Haye, a annoncé avoir mené un coup de filet mondial contre le commerce illégal sur le dark web, l’une des plus grosses opérations à ce jour concernant cet espace plus discret d’internet.
Plusieurs millions d’euros en liquide et en bitcoins, ainsi que de la drogue et des armes, ont été saisis dans cette opération intitulée « DarkHunTOR » qui faisait suite au démantèlement en janvier sous la conduite de la police allemande de DarkMarket, l’une des principales places de marché sur le cyber-marché noir. 2.400 vendeurs avaient alors été identifiés ainsi que près de 500.000 utilisateurs.
Des actions dans neuf pays dont la France
L’opération DarkHunTOR « consistait en une série d’actions séparées mais complémentaires en Australie, Bulgarie, France, Allemagne, Italie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis », a précisé Europol.
Un coup de filet mondial contre le commerce illégal sur le dark web, la version clandestine d’internet, a permis l’interpellation de quelque 150 suspects, a annoncé aujourd’hui l’agence européenne de police Europol #AFP pic.twitter.com/7QSeNhzHQq
— Agence France-Presse (@afpfr) October 26, 2021
Aux États-Unis, quelque 65 personnes ont été arrêtées dans cette opération qui a également permis, entre autres, 47 arrestations en Allemagne, 24 au Royaume-Uni, quatre en Italie, quatre aux Pays-Bas et trois en France. Plusieurs de ces personnes « constituaient des cibles d’importance » pour Europol.
Les forces de l’ordre ont également saisi 26,7 millions d’euros en liquide et en monnaies électroniques ainsi que de la drogue, notamment 25.000 comprimés d’ecstasy, et 45 armes à feu.
En Italie, la police a également fermé des places de marché illégales nommées « DeepSea » et « Berlusconi » qui présentaient à elles deux « plus de 100.000 annonces de produits illégaux », selon Europol dont l’opération était coordonnée avec Eurojust, l’agence européenne pour la coopération judiciaire.