Trois militaires ont été condamnés jeudi à 15 ans de prison au Gabon pour une tentative de coup d’Etat qui avait rapidement échoué en janvier 2019 contre le président Ali Bongo Ondimba qui se remettait alors d’un AVC, a indiqué le parquet de Libreville à l’AFP.
Le lieutenant Kelly Ondo Obiang, membre de la Garde républicaine (GR), l’unité d’élite et garde prétorienne du président, ainsi que deux autres militaires, qui avaient brièvement appelé en direct sur la télévision d’Etat au « soulèvement populaire », ont écopé de 15 ans de réclusion criminelle, a précisé à l’AFP le parquet.
Le procureur avait requis la prison à vie. Cinq gendarmes et un civil, co-accusés, ont été acquittés. Ce verdict, relativement clément au regard des réquisitions et des chefs d’accusations, a été rendu au milieu de la nuit par la Cour spéciale militaire de Libreville.
« Mes clients sont heureux, ils ont fait le V de la victoire à l’audience, c’est un juste milieu », a déclaré à l’AFP un de leurs avocats, Jean-Pierre Moumbembé, qui a tout de même déposé un pourvoi en cassation.
🇬🇦 Coup d’État raté de 2019 au #Gabon: les accusés disent avoir voulu empêcher un putsch planifié par le frère d’Ali Bongo ⬇️ pic.twitter.com/1GwHlQ3h0e
— VOA Afrique (@VOAAfrique) June 24, 2021
Le 7 janvier 2019, le groupe de mutins mené par le lieutenant Ondo Obiang avaient pénétré de force au siège de la Radio-Télévision Gabonaise (RTG) et les trois militaires de la GR étaient apparus à l’écran, l’officier disant vouloir « sauver le pays du chaos ».
Mais ils n’avaient été suivis par personne et la tentative de putsch avait rapidement tourné court. Deux putschistes avaient été abattus par les forces de sécurité et Ondo Obiang été arrêté comme les autres militaires.
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