Dakar-Echo

148 morts, dans une seule attaque de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS)

148 morts, dans une seule attaque de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS)

Ce mardi 10 décembre 2024, le sang a encore coulé au Niger. À Chatoumane, située à 14 km de Téra, dans la région de Tillaberi, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a endeuillé encore de nombreuses familles , en menant une attaque sanglante de grande envergure contre une position des Forces de Défense et de Sécurité ( FDS), ce, au moment où celles-ci étaient chargées d’assurer la sécurité du marché de la localité.

Les assaillants ont pris soin de quadriller les lieux avant de se livrer à des tirs nourris et intenses. Un déluge de feu dont le bilan provisoire est horrible, s’élevant à 148 morts : 91 soldats et 47 civils. Les différentes dépouilles ont été acheminées à l’hôpital de Tera.

En guise de réaction, les Forces de Défense et de Sécurité ont renforcé leur présence dans la cité qui, à l’heure actuelle, se trouve sous haute surveillance et soumise à un contrôle strict de sécurité.

Avant cette attaque très meurtrière, le jeudi 5 décembre dernier, un convoi comprenant 3 camions et un pick-up en provenance de la foire hebdomadaire de Téra, a été attaqué aux environs de Koronou non loin d’Arboudji dans la région de Tillaberi par des terroristes affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
Les agresseurs ont immobilisé le convoi avant de débarquer, sous la menace de leurs armes, tous les passagers. Sur place, séance tenante, 21 civils ont été exécutés, 7 autres, ont été grièvement blessés.
Quant aux chauffeurs, ils ont été réquisitionnés de force pour suivre les terroristes avec leurs camions et toutes leurs cargaisons. Leur sort demeure inconnu, à ce jour.

On apprend que cette attaque est un acte de représailles contre les forces armées nigériennes engagées dans l’opération « Niya », ayant récemment neutralisé plusieurs adeptes de l’EIGS. La trêve temporaire conclue entre l’État du Niger et les terroristes de la Katiba Macina, permet aux forces de défense et de sécurité de concentrer , en ce moment, leurs efforts et d’orienter leurs actions sur les territoires sous la menace ou l’influence de l’EIGS , notamment au nord de Tera.
Il n’en demeure pas moins, à la lumière des derniers événements, que les défis sécuritaires dans la région de Tillaberi restent entiers et ardus, en raison des fortes tensions et de la guerre larvée entre groupes armés terroristes et les forces armées nationales.

La junte au pouvoir au Niger se révèle incapable de gagner le pari de la lutte victorieuse contre les essaims de terroristes qui infestent le pays et déciment les populations, à longueur de journée. L’échec est à la fois pathétique et dramatique au point qu’il y a lieu pour le peuple nigérien d’en prendre conscience et toute la mesure afin d’œuvrer à la réhabilitation du Président Mohamed Bazoum, le chef de l’État, sorti des urnes, qui a eu plus de réussite sur le front sécuritaire ainsi que dans d’autres domaines comme l’économie et l’État de droit.

Comme aimait à le dire feu, le Président ivoirien, Félix Houphouët -Boigny : « On apprécie le vrai bonheur que lorsqu’on l’a perdu ». Celui du Niger est à récupérer en libérant celui qui en est l’artisan des mains de ses bourreaux qui continuent de le retenir et de le séquestrer au mépris de la volonté exprimée par le peuple souverain du Niger et de tous les appels répétés et pressants de la communauté internationale à le rétablir dans ses droits.

Seuls, les Nigériens ont la solution à leurs problèmes.

Samir Moussa

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