Cent vingt-deux journalistes et professionnels des médias ont été tués en 2024, selon le décompte annuel de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) publié mardi. Un bilan macabre qui demande une réponse coordonnée des États, estime l’organisme présent dans 146 pays.
La fédération avait publié une première liste pour cette année le 10 décembre, date de la Journée internationale des droits humains. Cent-quatre noms y étaient alors égrenés. Une vingtaine les ont rejoints depuis lors. Ces décès supplémentaires sont principalement dus aux guerres et conflits en cours au Proche-Orient : en trois semaines, neuf journalistes de plus ont été tués en Palestine et deux en Syrie.
Plus de la moitié (64) des professionnels de l’information tués en 2024 l’ont été en Palestine, alors qu’ils couvraient la guerre opposant le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu au mouvement islamiste palestinien Hamas.
En Asie, 22 meurtres et assassinats ont visé des journalistes. Le Pakistan paie le plus lourd tribut (sept assassinats ciblés), suivi du Bangladesh (cinq morts), de l’Inde et du Myanmar (chacun trois).
Dix reporters sont morts en Afrique, dont six rien qu’au Soudan où sévit une guerre civile sanglante.
Sur le continent américain, neuf professionnels des médias ont péri dans leur mission d’information. Au Mexique, dévoiler les dessous du trafic de drogue a coûté la vie à cinq journalistes. La Colombie (deux morts) et Haïti complètent ce noir tableau.
Le Vieux Continent n’échappe pas à ce décompte funèbre. La guerre qui fait rage en Ukraine depuis l’invasion russe, le 24 février 2023, a cette année foudroyé quatre journalistes.
Derrière ces noms listés sur cinq pages « se cachent 122 familles endeuillées », rappelle le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger. Celui-ci appelle les États membres de l’Onu à « prendre des mesures pour garantir l’adoption d’une convention contraignante pour la sécurité des journalistes. »
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