Onze personnes ont été tuées dans les manifestations de l’opposition au Mozambique, depuis la proclamation jeudi des résultats du scrutin du 9 octobre, attribuant une large victoire du parti Frelimo au pouvoir, a affirmé dimanche une ONG mozambicaine.
« Le nombre de morts, en raison de l’action de la police, est passé à onze », affirme le Centre pour la démocratie et les droits humains (CDD), soulignant que la province de Nampula été particulièrement touchée par ces violences, avec six morts sur ce total.
Aucune confirmation de ce bilan par la police n’avait été publiée dimanche. Vendredi, un porte-parole de la police avait fait état devant la presse de 20 blessés mais d’aucun décès.
Plus de 450 personnes ont été interpelées en marge de ces manifestations qui ont essaimé un peu partout dans le pays, dans un contexte de contestation des résultats, notamment par l’opposant Venancio Mondlane, qui a revendiqué la victoire à l’issue du scrutin, affirme encore le CDD.
This is what our brothers and sisters are facing right now in Mozambique🇲🇿. A criminal duty carried out by the Mozambican police force. it’s unjustly to shoot on peaceful protesters. Why are most African leaders treating protesters like a criminal when they are the real criminals pic.twitter.com/8bdCtAml51
— Hot Duroorike (@HOT_Duroorike) October 24, 2024
Maputo, la capitale, a compté le plus grand nombre d’interpelés, avec 370 arrestations « y compris de mineurs et de personnes vulnérables, dont certaines n’ont aucun lien avec les manifestations », poursuit l’ONG.
Des dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées, « donc certaines reçoivent des soins à domicile par crainte d’être arrêtées par la police », ajoute encore l’ONG mozambicaine.
Jeudi, dès l’annonce des résultats, attribuant près de 71% des voix à la présidentielle à Daniel Chapo, candidat du Frelimo, contre 20% des suffrages pour l’opposant Venancio Mondlane, des milliers de personnes, surtout des jeunes, sont descendus dans la rue dans plusieurs villes du pays pour dénoncer des fraudes et une élection « volée ».
Laisser un commentaire